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GOOGLE + Oct 03,2012 ART ON PAPER & EXIT11 CHRISTIAN GRENIER 94B White Hotel av Louise 212 – 1050 Bruxelles

L’ EVENT Ce 21 septembre 2014 l’Atelier vous invite au vernissage de son exposition « DESSIN …

Le dessin explose sa définition !

Est-ce d’avoir été confiné, au fil du temps, dans un rôle de figuration que, fort de ses nouvelles conquêtes , le dessins nous reviens dans un rôle de premier plan, voire de vedette ? Possible. Le temps a joué en sa faveur et le dessin nous revient en force !

Christian Grenier, guidé par sa fasination du mouvement, l’artiste se lance dans la capture de silhouette en 2D et en 3D, il saisit, à travers une ligne continue, les variations de danseuses en action par des tracés tantôt rapides, à la mine de plomb, tantôt posés, au fil de métal.

Sa production joue sur la présence du trait et celle du vide occasionné par la forme ainsi que sur le paradoxe entre l’aspect statique et le mouvement contenus dans le motif de sa production. Nous pensons à Eadweard MUYBRIDGE, Etienne-Jules MAREY, Henry MATISSE, Alexender CALDER.

Christina Ruggin.

Nouveau venu dans la galerie, mais pas jeune artiste pour autant, Christian Grenier tente pour sa part de saisir les corps en mouvement des danseurs dans de grands dessins dans lesquels les superpositions et les démultiplications du trait traduisent le langage et la sensualité des corps en plein désir d’expression. LA PEINTURE EST UNE DANSE !

Claude LORENT .

EPSON scanner image

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(DONT’T) MIND THE BODY

Nous n’avons pas un corps, nous sommes un corps.
Non seulement la donnée biologique mais aussi une agrégation d’intensité et de courants d’énergie , une démarcation entre une identité interne et une identité extérieur .
Le corps est aussi l’horizon de la pensée.
Ceci est le point de départ de (Don’t) Mind the Body .

La question du rapport entre le corps et l’esprit est vieille comme le monde.
Longtemps le corps a été considéré seulement comme secondaire.
L’esprit qui l’animait était la véritable nature de l’homme .
La pensée était pure pensée et son propre corps une  » res extensa  » .
A partir de ce dualisme, nous ne pouvons que réfléchir sur la question de savoir si un corps donne est,ou non, notre propre corps .
Nous ne pouvons pas le re-connaitre à partir de l’expérience, car la perception ne vient pas de l’intellect .
La pensée ne constitue pas elle reconstruit.
Ceci crée une distance.
C’est ainsi que nous devenons étranger à ce qui nous est plus proche.

L’assemblage de (Don’t)) Mind the Body a pris naissance en se demandant comment certains artistes abordent le corporel dans leur oeuvre.
Mettent ils le corps en question, devient il l’objet d’une recherche, ou utilisent ils seulement leur propre corps comme un instrument de travail ?
Les textes ont pris forme à partir d’un certain nombre de question posées aux artistes , en tentant de rendre un aperçu de leur pensée et de ce qui l’anime.
A leur tour, ces textes ont formé une sorte de dramaturgie, un guide pour la mise en place de l’exposition.

L’expérience de son propre corps suppose une frontière entre le monde intérieur et le monde extérieur .
C’est justement dans la reconnaissance de son propre corps que se forme l’idée du Moi.
Cette expérience intérieur et subjective , personne peut la suivre notre place.
Mais même si elle n’est pas accessible de l’extérieur, elle s’inscrit cependant sur le corps.
Nous sentons et expérimentons le corps parce que nous sommes aussi ce corps, sensoriel et perceptible.

Le corps est aussi un matériau pétrissable, un « Körper » qui fait partie d’un cycle ininterrompu de naissances et de décompositions.
La matière , que notre existence laisse indifférente.
Cependant, nous ne sentons pas nous dissoudre entièrement de la même manière , avec elle comme avec la substance.
Nous sommes un corps pensant.
Ceci implique aussi la finitude de notre propre pensée.
Meme si nos pensées nous emmènent dans le cyber espace, notre pensée n’existe pas sans notre corps.
Nous pensons a partir du corps .
Non dans le sens de laisser « parler » le sentiment, mais par incorporation.
Nous sommes plus que des  » bits et octets » dans une machine.
Nous sommes plus que des neurones en mouvement et des réactions chimiques dans un corps naturel.

Notre pensée interne se forme à partir de l’expérience d’être dans le monde.
Le vécu arrive continuellement dans le « présent » et les expériences installent une mémoire qui s’inscrit dans le corps.
Chaque expérience, quelque soit la force avec laquelle elle infiltre notre intérieur est un attouchement de l’extérieur.
Dans notre relation aux autres, l’autre nous expérimente au premier abord comme ce qui est extérieur.
Notre identité n’est jamais complètement la notre, elle n’est jamais complètement définie.
De plus notre être profond échappe toujours à toute tentative de le circonscrire .
Le  » soi  » le plus intime est ce qui est le moins accessible .

Nous sommes constamment soumis à des structures changeantes, à des horizons variables.
Il y a pas un monde unique dans lequel se meut l’homme nomade moderne, mais une pluralité de mondes.
L’expérience du Moi est en interaction avec l’expérience de l’autre.
Mais l’expérience mentale de soi est à l’intérieur du corps.
D’un coté, le corporel détermine une frontière , mais celle ci peut toujours être franchie.
Ce qui est étranger devient  » notre  » , par incorporation.

D’autre part, alors que l’esprit cherche une façon de reconnaitre plus absolue, à la perception toujours ses limites.
Nous pensons le reste en plus.
Mais la pensée en elle même ne peut se décrire comme une seule série de données et d’impressions.
Quelque chose échappera toujours, car dans le maelström de la pensée, le moment de la pensée elle même est insaisissable.

La pensée est un flot continu de possibilités entre ce qui est déjà pensé et ce qu’il y a encore à penser, comme le dit bien le philosophe Français LYOTARD, une pensée qui fait place à une autre , nouvelle, aumillieu de ce qui nous entoure, de ce qui est déjà, c’est à dire également notre propre corps.

(Don’t) Mind the Body est le résultat des pensées déjà existantes et conçues par nos artistes.
L’exposition devient un corps, un espace pour la pensée à venir.

Anvers Eva Steynen .